Keo <3, Toi et Moi c'est pour toujours <33

J'étais là, tête levée, stylo sur ma feuille, regard vide. Mes yeux étaient emplis de toi. Toi seul occupé mes pensées. Je regardai par la fenêtre , le soleil brillait légèrement, caché par de sombres nuages noirs. L'orage arrivait. Je me levais doucement, en fredonnant You are not Alone de Michael Jackson. Mes écouteurs tombèrent, mais je continuais de chanter en anglais. Mes yeux se posèrent sur l'énorme photo de Keo qui tronait dans ma chambre. Je posais ma main sur son encolure immaginaire et lui chuchotait :

Je me changeais et je regardai mon rêveil : 17h 30. Lorsque je découvrais l'heure, je sursautais et regardais mon agenda. Je n'avais fait que rêver. Je n'avais écrit que trois mots : Keo, je t'aime. Avec un petit coeur à coté. Il fallait que je me résigne. Je sautais par-dessus les deux marches de l'escalier, mon Ipod à la main et les clé de l'autre. J'ouvris la porte et me ruait dehors, sachant que la porte se refermerait elle-même.

J'arrivais en vélo. 17h45. J'avais mit un quart d'heure. La route étant en descente, ce n'était pas compliqué. J'accrochais mon vélo à mon poteau habituel et courrut vers les écuries. Un hennissement profond me parvient. Je voulu lui crier que j'arrivais, le caliner, le bisouter, lui dire que c'était lui le meilleur, mon seul ami, ma vie. J'arrivais enfin, devant lui. Je fermais les yeux en me redressant. Je savourais cet instant plus que tout autres. J'ouvris les yeux et tu étais là, si parfait, si beau, si iréel. Je m'émerveillais. J'ouvris le box, pénétrais à l'intérieur et me laissais tomber dans la paille. Tu vint me souffler dans le cou.

Comme d'habitude, je laissais tomber deux larmes. Une de joie, pour remercier la vie, une autre pour celle de tous les malheurs qui m'arrivait. Je me redraissais, je serrais Keo dans mes bras. J'avais toujours eu besoin de lui. Ou plutôt de toi. Mais je ne te l'avais jamais dit assez. J'allais chercher l'étrille et je commençais à brosser son poils d'hiver, doux et soyeux à la fois. Je n'arrêtais pas de te parler. Et tu m'écoutais attentivement.

J'aurais pu hurler ces mots. Mais je les avaient dit dans un souffle. Je lui avait mit la selle noire ainsi que son filet et son couvre-rein. Je t'avais sorti de ton box, comme un mage. La confiance était en nous.

Dans la carrière, je me rendis compte que aujourd'hui, je n'avais aucun projet. Pas envie de sauter, ni de travailler le dressage et encore moins faire du cross. J'avais juste envie de passer un moment avec toi. Juste Toi et Moi. J'avançais, fière comme un paon, sur ton dos, dans un pas doux. Ne faisant aucun bruit sur le sable mouillé par la pluie. Je fredonnai ma chanson fétiche.

<< But you are not alone ♪ For I am here with you ♪ Though we're far apart ♪ You're always in my heart ♪ But you are not alone ♪ >>

Ces paroles me firent sourire. Il avait raison Michael Jackson. Je ne serait jamais seule. J'avais mis Keo au petit trot et je me dirigeais vers une croix. Lors de ce galop, le tempo de cette chanson si vraie, résonnat. Tu avais compris. Cette chanson avait donc un sens à tes oreilles. Puisque c'est ainsi, continuons. Et arriver devant l'obstacle, tu le sautas, toujours avec le rythme dans tes poils.
La pluie tombait, à présent. Mais ta chaleur était tout ce qui hantait mon esprit. Je descendis de ton dos et je me tournais vers toi. Tu 'avais compris. Normal, cette chanson était celle que je chantais quand tu était là. C'était toi m'avait remis cette chanson en tête.
Je te rentrait et te panser avec beaucoup plus d'attention qu'à mon arrivée. Et je partis, une fois mon travail terminé. La nuit était tombait. Et lors du chemin du retour, j'avais encore le tempo de la chanson dans la tête grâce à tes sabots.

J'ouvris la porte et je sortis en la claquant. Ce soir, je devais garder mon frère. Ma mère m'avait appellé quelques minutes plus tard. Mais, aujourd'hui, j'avais d'autres envie ce soir. Et ma mère m'avait sermonée au téléphone avant que je ne lui raccroche au nez. Mais j'avais envie de Te voir se soiret j'avais bien fait. En semaine, je ne pouvais pas venir te monter ou te voir, juste te carresser, te panser et parfois je restais jusqu'a ce que tu t'endormes porté par mes paroles. Mais demain, je n'avais pas école. Nous étions samedi. Le début du Week-End. Je resterai encore plus tard que d'habitude.
Je courrais maintenant. Je filais aussi vite portée par tes pensées, sentant le vent fouettait mon visage. Mes larmes de rage s'étaient séchée sur mon visage haineux et celles-ci avaient commencée à me piquaient. Mais j'étais fière de mon acte rageur. J'étais assez grande pour avoir mes propres activités. Je n'avais plus d'ordre à recevoir de ma mère.
J'arrivais devant les grilles du Haras. J'étais essouflée au point d'avoir ma gorge enflammée à chaque inspiration. Je ne m'étais même pas changée avant de venir. J'avais juste enfilée un jogging et ma bombe.
Je continuais à courrir vers Toi. Je m'engoufrais dans l'immense porte de bois de l'allée des écuries. Tu claqua tes sabots impatient. Mes cheveux détachait m'empéchaient de te voir. Je leur donnaient un coup pour les dégageaient.
Pour plus tard : Me couper les cheveux. Court !
Et je te vis. Tu étais là, si beau, si iréel. Je te serrais dans mes bras. Je crus que j'allais t'étouffer. Je te relachais et je sortis de mon sac Fouganza, un présent que j'avais acheté dans la boutique "Far-West", une boutique spécialisé dans les objets indiens. Le cadeau était une petite tresse bleu et blanche avec quelques perles marrons accroché. J'avais moi-même choisi les couleurs savant qu'elles contrasterèrent à merveille avec tes crins. Et je ne mettais pas tromper. Tu regardais l'objet d'un regard pétillant et remerciant. Je te l'accrochais à la crinière et je reculai pour admirer. Visiblement, j'étais contente de mon choix.

<< Même sans ce bijou, tu es parfait. Le poney le plus parfait de l'univers, lui dis-je en le regardant avec douceur. >>

J'ouvris la porte du box et je te fis signe de me suivre. Je ne t'avais pas mis de licol. Comme toujours, je respectais ta liberté sauvage. Tu avançais à ma hauteur, en me regardant de temps à autre comme pour bavarder avec moi ou me raconter ta journée. J'ouvris le manège rond et je te laissais galoper, crinière au vent. Celle-ci flottait dans le ciel noire de la nuit, comme l'herbe verte de la prairie lors d'une tempête. Je pris mon bouchon et tu vint à ma rencontre. Tu te déplaças de sorte à que je puisse te brosser. Je commençais ton pansage. Comme d'habitude, je me confessais à toi.
Le pansage terminé, je mit ta selle noire et un licol. Et je montais. J'ouvris la porte et la refermais sur ton dos. Je me dirigais ensuite vers le grand manège, les mains sur ta croupe. Je n'avais pas mit les étriers. J'avais prévu de faire de l'obstacle sans ! Je voulais travailler mon assiette. Une fois dans le manège et l'échauffement rapide exécuté, je me dirigeais vers une petite croix rouge et blanche. Mes mains étaient sur la tête. Je n'avais que mon bassin pour me tenir. En sautant cet obstacle, tu t'addaptas incroyablement bien de façon à m'aider. Je sourit et je te déposais un baiser sur l'encolure tout en gardant le rythme de ton galop puissant.
Non continuâmes ainsi à nous entrainez jusqu'a que mon assiette soit parfaite. A la fin, je descendis, je t'enlevais le licol et la selle et je partis en direcion de la sellerie pour les déposaient pendant que tu m'attendais tranquilement en galopant comme un fou pour t'amuser. Des morceaux de sable compact sautaient dans tous les sens lorsque tu ruais. Ensuite, je te fis signe d'arrêter et de me rejoindre dans le pré. Tu me rejoignis en trottant, tes fers claquant sur le béton de la cour.

<< Arrête de courrir comme ça, tu vas glisser ou te felé ton fer, le taquinais-je. >>

Arrivé dans le pré, tu t'allongea, te roula et resta immobile dans l'herbe, couché. Je vint m'allonger à coté de toi. Et nous regardâmes les étoiles tranquilement, tous les deux. Une, puis deux étoiles filantes passèrent. Et je m'endormis, couché contre toi, ta chaleur comme couverture.

.

La nuit noire qui m'entourait m'effrayait encore plus. La douleur revint plus violente cette fois-ci. Un petit hennissement m'échappa. Des bruits de course me parvinrent malgrès mon agonie. Manon venait enfin. Elle avait entendue mon message. Elle elle me rassurait. Keo aussi était là. Il avait la tête passée par-dessus le mur de bois qui nous séparé. J'avais peur. Mon premier poulain. Je m'allongeais sur la paille dorée, aidée de Manon. Ma propriétaire plaçat ma tête sur ses genoux.

<< N'aie pas peur. Je suis là. Tout se passera bien. >>

Evidement, je lui faisais confiance à 200 %. Une petit souffle me parvint. Keo aussi m'encourageai. Une autre douleur apparut plus violente encore et plus longue. J'avais mal. Très mal. Mais ce qui me faisais plus mal encore était de voir le poulain ne pas survivre. Nous devions réussir. Manon continuais à me parler, mais je n'entendais qu'un chuchotement. Sa voix disparaissait peu à peu.
Soudain Manon se leva et partit rassurai Keo qui commençais à s'agiter et à donner des coups dans sa porte. Une douleur plus vive encore revint. Et le travail commença. Après quelques instants, un petit poulain bai comme son père mais avec la crinière légèrement ondulée comme moi était lové près de mon flanc.
Je commençais à le lécher doucement. Il entrouvrit les yeux. Comme le monde semblait petit en sa présence. Et Manon soufflat comme si elle avait lu en moi :



Je ne la regardais même plus. Je n'avais d'yeux que pour Small'. Mais je hochais quand même la tête pour acquiescer. Keo eut une réaction plus extraordinaire que la mienne. Il baissat la tête, et glissat sur son antérieur droit. En gros, il fit une révérance. Comme si il voulait montrer que le petit était un dieu.
Mais pour moi, il valait tellement plus ...